vendredi, septembre 20, 2002

Cordon ombilical

Alors voilà c'est fini
tout arrive à point
pour qui sait l'entendre
même les histoires qui n'auront jamais lieu
et celle à laquelle j'ai cru
pourtant durant un temps
ces pseudo-romances bancales ont toujours
quelque chose qui cloche
un goût moche du trop peu
en bouche pas assez d'estomac
y'a jamais eu de ponpon
y'aura jamais la floche
ce n'est la faute de personne
le feu sacré aura à grand peine
été une petite étincelle
une faible lumiére au bout du tunnel

juste des circonstances atténuantes
pour de profils adaptés à ce genre de jeu
aux répétitions variées infinies
fini de rire depuis
fini de dire
que je casse toujours tout
alors que rien n'existe
tu es lasses d'avance
ton désir s'étouffe
tes réactions absentes
fuyant dans une attente déserte
où est ta réalité
où est donc passée ta joie de vivre

je connais mon moteur dans l'aventure
il tourne à vide rêvant même de sur-régime
je déteste cet apprenti culturiste
s'admirant suintant dans son reflet

tu connais ta rythmique frénétique
tu l'aimes
c'est elle qui définit
la ronde et le rebond
de tes désirs gratifiants

je t'ai respectée plus que tu ne le crois
pourtant il faut accepter
qu'il y ait incompatibilité créative
alors je propose de préserver ce qui reste
car ma vie est trop courte
pour prendre tes coups de canifs
la plaie est à vif
fatiguée des répétitions lâches
à satisfaire une névrose
qui voit la vie en rose
dés qu'un homme prend la pose
au moindre regard qu'il ose

il n'y a pas de haine
plus d'agressivité
plus d'amer de ma part
juste un constat de l'impuissance
un procés verbal sans fierté ni arrogance

mon affection reste sincère
mon estime de toi est entière
il n'y a pas de regrets
mais je n'espère plus

le sens unique et la dérive intégrale
de zéro à l'infini de XX sur XY
n'entretiennent pas forcément
les bons sentiments

comme toi rien à donner à moi
alors toi plus rien recevoir de moi
l'équation des relations binaires
B.A. BA des relations humaines
n'est jamais une opération vaine

si tu fais comme la café
rien qu'à m'exciter
pour des propos fallacieux
alors je ne joue plus à ce vieux jeu
de qui perd gagne les cieux
et te fais mes adieux
sans fleurs ni couronnes

ta voix étranglée de larmes
dans le cornet du téléphone
à ta demande muette déjà dans ton appel
à ta souffrance en errance
répondra vite une nouvelle danse
de la romance aux airs de vacances
de désirs à tout faire valdinguer
je ne m'inquiéte plus pour toi

te donner ce que je n'ai pas
surtout si tu n'en veux pas
c'était sans doute cela
l'allusion et le fond de mon dilemne
l'illusion et les mauvaises promesses
je dirai que j'ai déjé donné
assez

donner c'est donner
abandonner c'est délivrer
je ne veux plus attendre
ma patience en latence
est hors de mon usage

notre vide n'est pas dramatique
mais il ne m'intéresse plus
d'être l'ami, le confident
de tes pulsions
le réconfort de tes coups de cafards
je ne peux plus assister
aux passages à l'acte
manqué en soirées aux avances arosées
pour finir chauffeur échauffé éconduit
alors que combien de fois j'ai rêvé
combler ton désir
à partager des moments
de tendresse ou de fougue
je ne veux plus rien forcer
et comme il n'y a rien
il faut le reconnaître
et ne plus se jouer d'illusion

si tu veux conserver un fil invisible
à raccrocher entre nous
préserves ce qui reste
abstiens-toi désormais de m'appeller
jusqu'à ce que d'autres poules aient picorés mes dents
prolongeons l'abstinence de nos rapports
cela ne devra pas trop t'ennuyer
je reviendrai vers toi
prendre de tes nouvelles
en temps opportun
considères que je suis parti
sans laisser d'adresse
désormais le cordon coupé est tombé.

La looseuse de bonnes aventures

Comment passe un week-end
en morne teinte illusions des feintes défuntes
en mornes plaintes dans le brouhaha
de fêtes en défaites en rase campagne
d'impudiques parties publiques à l'herbe rase
entre l'agitation des uns
et l'ennui de quelques autres
vous finissez par perdre votre meilleure amie.

Le week-end commencé
en lui dégageant ma guange palpitante
à sa demande expresse implicite
opération à coeur ouvert sans anesthésie
elle l'a piétiné la minute d'aprés
en pratiquant l'esquive ivre
l'irrespect éthylique
d'une adolescence attardée
avec le jeu de la fille facile
qui fuit en avant
se foutant habile de ma poire
à faire pétiller les désirs abrutis
de frétillants demeurés coiffés comme des glands
ma colére a grondé et explosé

J'aurai joué mon jeu à fond
pour ne pas étre pris à défaut
sens unique névrotique d'hystérique chimérique
réduite à ses absurdités mensongéres
à des attitudes stériles frénétiques
Elle sait danser comme un pied tendre

La vie est trop courte
pour prendre des coups de canifs
à satisfaire une névrose
qui croit voir la vie en rose
au moindre regard alléché